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Les acouphènes, les solutions naturelles

Des acouphènes, c’est quoi ?

Un acouphène est un bourdonnement ou un sifflement qu’on entend sans cesse sans qu’aucun vrai son n’arrive à l’oreille. Un appareil auditif qui fonctionne mal peut également envoyer un mauvais signal électrique qui donne la perception d’un bruit constant. Pour comprendre les acouphènes, il faut tout d’abord savoir comment fonctionne l’appareil auditif. Tout débute par un son qui provient de l’environnement (rue, animaux, maison appareils, musique etc…). Le son est une onde qui se propage dans l’air et qui arrive dans le conduit auditif externe pour faire vibrer le tympan. Le tympan à son tour fait vibrer 3 osselets (petits os) le marteau, l’enclume et l’étrier. La vibration va suivre ces osselets pour arriver dans la cochlée (organe creux sous forme d’escargot) pour mettre en route un fluide. Ce fluide contient des cils qui vont se mettre en mouvements à leur tour, en transformant la vibration en signal électrique qui va s’acheminer vers le nerf auditif pour le transmettre au cerveau (ce signal nous indique qu’il y a un son).

 En résumé :

1. L’oreille externe conduit les ondes sonores jusqu’au tympan ;

2.  Le tympan vibre ;

3.  Les ondes sont transmises aux osselets de l’oreille moyenne ;

4.  Les ondes se propagent dans le liquide de l’oreille interne, déformant les cellules

Ciliées qui émettent des messages nerveux ;

5.  Les messages nerveux de nature électrique sont transmis par le nerf auditif vers le cerveau

On ne connait pas encore tous les mécanismes qui engendrent les acouphènes mais certaines pistes peuvent nous aider à mieux les comprendre. Certains acouphènes sont dus à un problème au niveau de la cochlée : soit les cils ont été endommagés, soit il y a un problème de connexion entre les cils et le nerf auditif. Ce type d’endommagement peut arriver lorsqu’on est exposé à un traumatisme sonore (musique trop forte, exposition régulière au bruit, détonation etc…). Il existe d’autres types d’acouphènes comme l’oreille interne qui capte des bruits qu’elle ne devrait pas recevoir (battements du cœur, craquements ostéo articulaires) : les gènes ne sont alors pas constantes. Les acouphènes les plus courants sont les acouphènes inflammatoires, mécaniques, vasculaires, métaboliques et de stress. Le nom de la pathologie des acouphènes se nomme maladie de Ménière. 

Quels sont les symptômes des acouphènes ?

Les symptômes sont généralement d’ordre émotionnels et psychologiques avec des sensations de détresse, de sautes d’humeur, de dépression, d’anxiété, d’irritabilité, de fatigue chronique ainsi que de troubles de la concentration et du sommeil. D’un point de vue physique et mécanique, certaines personnes vont avoir des douleurs au niveau des cervicales ou de à la mâchoire avec des sensations de vertiges et des nausées.

Quelles sont les causes et facteurs de risques des acouphènes ?

Il n’y a pas d’hérédité démontrée pour les acouphènes mais une sensibilité familiale aux problèmes d’audition. D’après la JNA (journée nationale de l’audition), la présence d’acouphènes n’est pas liée à la génétique. Cependant, il apparaît qu’une sensibilité familiale puisse exister. On ne connait pas encore tous les mécanismes qui engendrent les acouphènes mais certaines pistes peuvent nous aider à mieux les comprendre.

Il y a les causes

Mécaniques :

Un bouchon de cérumen, un blocage cervical, un des osselets de l’oreille moyenne (transmission du son de l’environnement) ou des tensions musculaires viennent stimuler la vibration de certaines cellules ciliées de l’oreille interne, ce qui engendre un signal électrique qui aboutit à l’apparition d’un bruit fantôme dans le cerveau.

De stress :  

Si l’hormone du stress est produite en trop grande quantité cela va provoquer une libération importante de glutamate par les cellules ciliées de l’oreille interne. Le glutamate va agir sur certains récepteurs et va faire naître un influx nerveux sans bruit de base. Cette hyperstimulation augmente les acouphènes.

Inflammatoires :

Certains médiateurs pro-inflammatoires (produits dans le cerveau ou par le système nerveux entérique) causent une croissance de l’agrégation plaquettaires et une vasoconstriction, ce qui diminue le flux sanguin dans les petits capillaires du corps comme l’oreille interne.

Métaboliques :

le diabète de type II peut détériorer à la fois le nerf auditif et les vaisseaux sanguins de l’oreille interne ce qui va entrainer la détérioration de la transmission de l’influx nerveux.

Vasculaires :

Tous les problèmes vasculaires comme la HTA (haute tension artérielle) et l’artériosclérose altèrent la microcirculation de l’oreille interne. Le cerveau est moins bien oxygéné, moins bien nourri et les toxines sont moins bien drainées, ce qui altère le nerf auditif.

Certains médicaments comme les antihypertenseurs et les antiinflammatoires peuvent favoriser les lésions du nerf auditif. Les pistes les plus intéressantes sont les causes vasculaires et inflammatoires. L’oreille interne peut-être mal nourrie par un manque d’apport de sang dans ce conduit avec une mauvaise élimination des déchets cellulaires. Il faut prendre en compte la microcirculation sanguine et la microcirculation lymphatique de l’oreille interne.  La microcirculation sanguine apporte les nutriments aux cellules de l’oreille interne et la microcirculation lymphatique va évacuer les déchets cellulaires. Si les cellules de l’oreille ne sont plus correctement alimentées, elles ne peuvent plus se régénérer efficacement. Il y aura donc une perturbation de la microcirculation. C’est l’inflammation chronique de bas niveau (bas grade) qui altère la micro circulation et inflige des dommages. Les facteurs favorisants les acouphènes sont l’alimentation, le stress, le tabac, les polluants (métaux lourds, pesticides, fongicides, additifs), les excitants (café, thé, chocolat, alcool, tabac, drogues), la wifi et le manque d’activité physique.

Quelles peuvent être les conséquences des acouphènes ?

Les acouphènes ne sont pas dangereux mais peuvent altérer la qualité de vie au quotidien, affecter les relations, conduire à l’incapacité de travailler et faire basculer dans un état de dépression sévère. Certaines personnes deviennent très sensibles à certains sons, comme le bavardage ou la musique forte et évitent certaines situations sociales. Elles se sentent isolées et ont l’impression que les acouphènes les privent de toute vie sociale.

Existe-t-il des solutions naturelles pour les supprimer, ou alors les soulager ? SI oui, lesquelles ?

Oui, il y a des solutions pour les supprimer ou les soulager. Pour agir sur les acouphènes de façon efficace, il faudra déjà remonter à la cause du problème. La première chose à faire est de se poser et de noter tous ce qui nuit à ma santé.  Mon mode de vie, mon rythme de vie, mon environnement, mon stress, mon alimentation, mon activité physique, mon sommeil etc… . S’il y a un ou plusieurs domaines qui ne vont pas c’est peut-être là qu’il faudrait agir.

Pour aider à la diminution des acouphènes j’agirais sur 3 domaines :

  • La microcirculation cérébrale
  • L’inflammation
  • La micronutrition
  1. La microcirculation cérébrale

Pour activer la microcirculation, on peut utiliser 2 plantes majeures :

  • Le ginkgo biloba : cette plante va jouer sur la microcirculation et l’oxygénation au niveau de l’oreille ce qui va permettre de protéger le cerveau des radicaux libres. Elle agit en tant qu’anti-inflammatoire puissant au niveau cérébrale.

L’extrait standardisé de feuille de ginkgo biloba est la forme la plus intéressante pour agir sur les acouphènes.

Contres indications : Il est interdit de prendre du gingko si vous prenez des médicaments antiépileptiques, anticoagulants ou des anti-inflammatoires.

Demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien, surtout en cas de traitement.  

Etude scientifique de 2018 par pubmed

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5771359/

 

  • La petite pervenche : cette plante va permettre d’améliorer l’oxygénation et la microcirculation cérébrale. Elle va permettre de régénérer et de protéger les vaisseaux et les capillaires sanguins.

Vous pouvez la consommer soit en décoction (20 à 30 gr de feuilles pour 500 ml d’eau), soit en teinture mère. Vous pouvez aussi trouver des gélules de vinpocétine qui est un dérivé d’un alcaloïde qu’on trouve dans la petite pervenche. Cette substance agit sur les acouphènes traumatiques sonores.

Contres indications : interdit pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans et pour les personnes qui prennent des médicaments anticoagulants.

Demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien, surtout en cas de traitement. 

Etude scientifique de 2016 par Pub Med

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5345962/

2. L’inflammation

L’inflammation est une réaction utile et vitale de l’organisme puisqu’elle lui permet de se défendre de façon ponctuelle contre une agression. Quand l’inflammation perdure, elle devient chronique et impacte directement l’équilibre de notre corps. On appelle ça une inflammation chronique à bas bruits. C’est une inflammation qui est discrète mais préjudiciable pour notre santé. Comme on a vu l’inflammation peut-être à l’origine des acouphènes.

Les principales causes de l’inflammation chronique à bas bruits sont :

– L’alimentation

– Le stress

– La sédentarité

– Le manque de sommeil

– Les métaux lourds

– Le vieillissement

– Les additifs et les exhausteurs de goûts

– Les perturbateurs endocriniens

– La pollution atmosphérique et électromagnétique

– L’obésité et le surpoids

– Les foyers infectieux chroniques

Petite astuce pour connaitre votre inflammation à bas grade. Reprenez une analyse sanguine de moins de 6 mois et regardez votre marqueur de l’inflammation : la CRP. Si votre taux est supérieur à 1 mgl/l vous pouvez vous dire qu’il y a peut-être déjà une inflammation à bas bruit.

 Voici quelques pistes pour réguler l’inflammation à bas grade cérébrale :

 On adopte

  • Chaque jour une alimentation bio et non transformée. Principalement des fruits et des légumes crus ou de cuisson douce pour garder au maximum les micronutriments.

On privilégie

  • Les aliments riches en acides gras essentiels qui permettent de réguler l’inflammation comme les omégas 3 (voir les aliments dans la partie III les micronutriments). L’Idéal est d’avoir un bon ratio entre oméga 3 et oméga 6. On privilégie les aliments riches en polyphénols qui ont une action anti-inflammatoire puissante. Les polyphénols sont des molécules du règne végétal, qui protège la plante des agressions (insectes, UV, champignons, maladies) et la rendent attirante. Quand on mange des végétaux, on absorbe ces polyphénols qui nous protègent à notre tour. Les assiettes colorées et diversifiées permettent d’augmenter les différents polyphénols afin protéger l’organisme des agressions intérieures et extérieures. Plus vous apportez des assiettes colorées plus vous protégez votre corps.

On diminue

  • Les aliments raffinés, les sucres raffinés, le gluten, les produits laitiers, les excitants (café, thé, alcool, chocolat), aliments riches en Glutamate (E620 à E625), les autres additifs et conservateurs (E171, E104, E950, E124, E249 à E251, E951, E214 à 219).

(Demandez à votre praticien de santé de personnaliser votre alimentation en fonction de votre mode de vie, de votre rythme de vie et de votre environnement)

  • Les perturbateurs endocriniens comme les :

Parabens : conservateurs utilisés pour éviter que les cosmétiques ne tournent.

Phtalates et Bisphénol A : molécules qui permettent d’assouplir des plastiques comme les boites de conservations des aliments, nappes en plastiques, rideaux de douche, tuyaux, les bouteilles d’eaux etc…

PFOA : revêtement qui permet au téflon de tenir sur une poêle ou permet d’éviter les taches, cosmétiques.

PCB, mercure, plomb, métaux lourds, pesticides : dans l’alimentation qu’on retrouve dans le poisson, les aliments non bio etc…

PDBE :  anti-feux qu’on retrouve dans les jouets, le mobilier, les appareils électroniques etc…

Formaldéhydes : peintures et colles à bois.

Alkyphénols : détergents, lessives, cosmétiques. 

  • La pollution électromagnétique en éteignant votre portable la nuit (wifi, 5g etc…) et en éloignant le téléphone de l’oreille le plus possible. L’Ideal est de prendre des oreillettes avec câble pour communiquer ou de mettre votre téléphone en haut-parleur quand vous êtes seul.

On régule

  • L’état de stress avec des techniques de repirations comme la cohérence cardiaque, la méditation, le yoga, la sophrologie, l’activité physique modérée ou l’autohypnose. Si la contrainte augmente vous pouvez la réguler avec du magnésium, des vitamines du groupe B et une plante spécifique comme la Cette plante adaptogène va permettre de réguler le taux de cortisol (hormone du stress) ce qui va éviter la destruction des terminaisons nerveuses. Elle est anxiolytique, neuroprotectrice et antidépressive ce qui va protéger les neurones de cette surtension. A ne pas donner à aux enfants de moins de 6 ans, aux femmes enceintes et aux personnes qui ont des troubles bipolaires.

Demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien, surtout en cas de traitement.   

  • Le sommeil : l’idéal est de se coucher vers 22h30 et de privilégier la détente physique et psychique à partir de 18H30.
3. Les micronutriments

Certains micronutriments sont intéressants pour agir sur les acouphènes.

Les micronutriments sont des éléments que le corps ne sait pas synthétiser (ou le corps synthétise en petite quantité) . Ils doivent être apportés par l’alimentation.

La provitamine A (bêtacarotène) : cette vitamine est capable de protéger et de régénérer les cellules sensorielles de l’oreille interne. Les aliments les plus riches en bêtacarotène sont les carottes, le persil, le cerfeuil, les abricots secs, la mâche, les épinards, le potimarron et le fenouil.

La vitamine D3 : un manque de vitamine D3 peut entrainer un durcissement et une porosité des ossements de l’oreille (complémentation obligatoire).

Les omégas 3 : Ils peuvent limiter les lésions du nerf auditif. Les maquereaux, les sardines, les anchois, les graines de lin, les graines de chia, l’huile de lin, l’huile de cameline et l’huile de chanvre sont des bonnes sources d’omégas 3.

Le magnésium : une carence en magnésium peut accentuer les problèmes d’acouphènes.

Les citrates et les bisglycinates de magnésium sont des bons compléments alimentaires pour combler une carence en magnésium.


Quelles sont les huiles essentielles qui peuvent aider à mieux vivre avec les acouphènes ? Comment les utiliser ? Comment agissent-elles sur les acouphènes ?

 

Les huiles essentielles sont efficaces pour soulager sur le symptôme mais elles n’agissent pas sur la cause. L’huile essentielle incontournable pour agir sur les acouphènes est l’Hélicryse italienne. L’Hélicryse italienne a des propriétés circulatoires cérébrale et drainante grâce à ses molécules aromatiques riches en cétones (italidiones) et en alpha pinène. Les propriétés anti-inflammatoires, antispasmodiques et antalgiques de l’huile essentielle de l’Hélycrise italienne sont intéressantes pour agir sur les acouphènes grâce à ses composés aromatiques riches en esters perpéniques (acétate de neryl).

On peut l’utiliser en massant avec 2 gouttes autour de l’oreille, 3 fois par jour jusqu’à amélioration.

Pour une meilleure efficacité, on peut rajouter trois huiles essentielles incontournables :

  • HE d’estragon : Anti spasmodiques, antalgiques, anti-inflammatoires puissants grâce ses composés aromatiques riches en phénols terpéniques (methyl-chavicol)
  • HE lentisque pistachier : Lymphotoniques, anti-inflammatoire puissant grâce à ses composés aromatiques riches en monoterpènes (myrcène, a-pinène, sabinène)
  • HE cyprès de Provence : Décongestionnant lymphatique et veineux grâce à ses composés aromatiques riches en monoterpènes et en monoterpénols (a-pinène, delta-3-carène, cédrol)

Lymphotoniques, anti-inflammatoire puissant grâce à ses composés aromatiques riches en monoterpènes

1 goutte de chaque huile essentielle en massage autour de l’oreille 3 fois par jour jusqu’à amélioration.

Contres indications : interdit pour les femmes enceintes, les enfants de moins de 6 ans. Il est recommandé de pas s’exposer au soleil quand vous mettez de l’huile essentielle sur la peau.

Le vinaigre de cidre a-t-il un intérêt en cas d’acouphènes ?

Le vinaigre à des multiples vertus mais n’aura pas d’impact direct sur les acouphènes.

Y-a-t-il d’autres solutions qui s’offrent à nous pour lutter contre les acouphènes ?

Les autres solutions peuvent être multiples et intéressantes en fonctions de l’histoire de chacun. La piste psychologique n’est pas à écarter, car les acouphènes apparaissent souvent à la suite d’un choc émotionnel, une situation ayant provoqué un stress en résonnance avec à un événement du passé non réglé. La psychologie, l’EMDR, l’hypnose, la microkiné, l’EFT, la sophrologie, la fasciathérapie etc… sont des techniques intéressantes pour libérer certaines tensions profondes et des traumatismes du passé. L’acupuncture est efficace pour réduire l’intensité et la gravité des acouphènes et peut être un traitement utile pour les acouphènes chroniques.

Etude scientifique de 2018 par pubmed https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5771359/

Ne pas hésiter à aller voir un posturologue, un ostéopathe pour les blocages ostéo-musculaires ou le dentiste pour éviter les occlussions dentaires et les foyers infectieux qui peut être une source d’acouphène 

1 réflexion sur “Les acouphènes, les solutions naturelles”

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